samedi 17 août 2013

Mushers à l'étranger

Cet été, le blog vous propose de partir à la rencontre de mushers installés à l'étranger.
Aujourd'hui :


Marcelle Fressineau


Marcelle Fressineau immigre au Canada en 1995. 18 ans plus tard, elle est propriétaire de 53 chiens, a créé sa propre entreprise touristique (Alayuk Adventures), et compte courir l'Iditarod en mars 2014.
Mille mercis à elle d'avoir pris du temps pour répondre aux questions du blog... et à Christine d'avoir joué l'intermédiaire !



MARCELLE FRESSINEAU


Le blog : Quand as-tu immigré  au Canada ? Dans quelle région t’es-tu installée ? Pourquoi ce choix ?
J’ai immigré au Canda en 1995. Je me suis installée au Québec, en Mauricie parce qu’il y avait un réseau de pistes pour les chiens de traîneau et que j’avais trouvé une place (cabane) à louer.
Mon attelage pendant la Yukon Quest

Comment s’est déroulée ton installation. Quelles facilités / difficultés as-tu rencontrées ?

Facilités : Les pistes pour les chiens, le vrai hiver, pas de voisins, pas de barbelés, la liberté.
Difficultés : Mésentente avec les mushers chez qui j’étais. Adaptation au mode de vie canadien. Il faut lâcher prise sur ses « swiss-manies ». (Habitudes). Trouver un revenu possible. J’ai crée ma propre entreprise. (Donc beaucoup de travail et beaucoup de difficultés mais beaucoup de liberté et d’indépendance.) J’avais aussi assez de réserve financière pour survivre le premier hiver.

 
Quel accueil as-tu reçu de la part des gens de la région ? Est-ce facile de s’intégrer au Canada ?
C’est un des endroits au monde où c’est le plus facile. Les gens sont, dans le fond, tous des immigrants. Ils sont assez ouverts avec les étrangers. D’autre part, le gouvernement a des programmes d’aide à disposition. (Comme des cours de langue ou programme d’intégration).

Facile de s’intégrer : Il y a quand même un gros pourcentage d’effort qui doit venir de la part de celui qui s’intégre …

Raconte-nous une de tes journées types.

J’ai actuellement un chenil de 53 chiens.
L’hiver, je suis guide en traîneau à chiens. Le matin de bonne heure, je vais nourrir les chiens aidée de mon handler.
Plus tard,  les clients arrivent. Nous les équipons pour le froid, ensuite, je leur donne quelques explications. Le handler m’aide à atteler les chiens. Ensuite, je pars pour un demi –jour, une journée ou parfois plusieurs jours avec les clients.
Si je pars à la journée, en fin de journée, nous rentrons et quand les clients sont partis, nous allons nourrir les chiens qui ont deux repas en hiver.
Si les clients font seulement un demi-jour, après leur retour, je pars entraîner l’équipe de course pour quelques heures et rentre tard le soir.

Une vie très occupée mais que j’adore.





Annie Lake : randonnée en traîneau avec des visiteurs

Combien de chiens as-tu actuellement ? Quels sont tes projets ?

J’ai actuellement un chenil de 53 chiens et mon prochain grand projet, c’est de participer à L’Iditarod en mars 2014.
 
Aurais-tu quelques particularités de la vie au Canada à nous partager ?
Notre commune de Mont Lorne, 40 minutes de Whitehorse (ville de 25000 habitants avec tous les services) a 410 habitants, 245 km2 et au moins 300 chiens de traîneau.

 Qualifierais-tu la vie au Canada de « facile » ?
Non, c’est juste un peu différent. On peut se faire une vie facile ou une vie compliquée, cela dépend de soi-même.

Le fait que le taux de population soit moins élevé rend la vie du musher beaucoup plus facile. Je peux partir de chez moi pour plusieurs jours sans voir personne ou pas grand monde.
 
Mon chenil sous les aurores boréales


Encore merci à Marcelle pour cette interview !
Good trails à toi et à tes chiens... et à bientôt sur l'Iditarod !
 
Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à retrouver Marcelle  sur son site http://www.alayuk.com
ou à lire l'un de ses livres :
"Le traîneau de la liberté" (2004) et "Empreintes dans la neige" (la suite des aventures)!

 

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